Les Puces de Saint-Ouen: ce que veut M. Le Maire
- La rédaction
- 1 oct. 2014
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Élu en avril 2014, William Delannoy est le nouveau maire de Saint-Ouen, ville moyenne de 48 000 habitants qui abrite les Puces de Paris Saint-Ouen (nom officiel). Cet Audonien de naissance succède à une équipe municipale de gauche installée depuis des décennies. Ancien marchand des Puces, il nous livre ses projets et sa vision pour le premier marché d’antiquités au monde.

Pensez-vous que les Puces ont encore l’aura qu’elles avaient lorsque vous étiez marchand ?
Lorsque j’étais Président de l’association des marchés des Puces, j’avais lancé le slogan en 1998 : «les Puces, le grenier du monde.» Il est vrai que les choses ont changé, Internet n’était pas aussi présent, les circuits d’échanges ont évolué. Mais, je reste persuadé que les Puces sont encore une plate-forme importante pour les objets anciens. Je souhaite qu’elle retrouve la première place.
À court terme, quelles sont les dispositions à mettre en place ?
J’ai besoin d’un peu de temps pour structurer ma nouvelle équipe. Mais très vite, la personne en charge de la culture, de l’artisanat et du commerce devra initier les nombreuses actions prévues pour les Puces. La première est de reconquérir les visiteurs particuliers. Pour cela, il faut des services fiables et de qualité. Cela commence par une borne de taxis, un parking public de 800 à 1000 places à un prix raisonnable, une bonne gestion de la circulation, un service de propreté efficace.
Qu’en est-il de la sécurité ?
La sécurité est effectivement importante. J’ai hérité d’une police municipale qui ne travaille pas le dimanche. Or, je veux que les agents municipaux soient dans la rue, et aussi devant les écrans de caméra de contrôle, le week-end, aux côtés de la Police nationale. Il faut pour cela recruter et former des agents. Ça prendra du temps, mais j’y arriverai.
L’attractivité des Puces auprès des touristes est-elle suffisante ?
Non, il faut que les Puces deviennent une destination touristique pour les provinciaux et les étrangers. Je souhaite mettre en place des circuits touristiques qui associeraient visites des marchés, bonne table et nuitées. Déjà, il y a des restaurants comme Ma Cocotte, des projets d’hôtels. Il faut travailler pour mettre en place des produits touristiques séduisants.
Le M.A.P (association réunissant les marchés) doit-il être partie prenante dans tous ces projets ?
Oui, les marchands, les locataires et les propriétaires, ensembles, doivent être une vraie force de proposition. Je crois qu’ils ont compris qu’il faut bouger. Moi, je leur dis : «Je ferais tout pour faciliter les relations avec les ministères, la région, Paris. Vous pouvez transformer les Puces. La Mairie est avec vous : dorénavant, vous avez le vent dans le dos, pas de face !»
Outre un lieu de visites et d’achats, les Puces pourraient-elles être un site à vocation plus large ?
J’ai l’ambition de faire des Puces un territoire d’excellence dans le design, la décoration et l’objet ancien. Comme il existe déjà un pôle audiovisuel à Saint-Denis, les Puces peuvent réunir des acteurs des arts décoratifs, de l’artisanat, de la formation de l’art. Pourquoi pas un musée ? La volonté politique est là. Je lance un appel : celui qui veut monter un musée, le maire de Saint-Ouen vous attend !
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