La folie de la mercerie ancienne, du XIXe siècle à M6
- La rédaction
- 15 juin 2015
- 2 min de lecture

Sajou reste la seule et unique mercerie du quartier du Sentier, à Paris ! Elle ne désemplit pas. Durant notre présence, des New-Yorkais, de jeunes Japonaises appareil photo en main, une dame «entrée par hasard, étonnée et ravie de découvrir des objets qu’utilisait [sa] mère» ont déambulé dans la boutique comme dans un musée.

Le mobilier est en partie d’origine comme le meuble en chêne clair derrière le comptoir : «il a nécessité un sérieux nettoyage et quelques tiroirs sont fatigués, mais il est très beau.» D’autres meubles ont été dessinés par Frédérique Crestin-Billet, la propriétaire des lieux, selon des modèles du XIXe siècle. Avec son carrelage bleu et orange et ses meubles en bois blond, des centaines d’aiguilles, d’épingles, de rubans, de paires de ciseaux, de cartons, d’albums, de broderies, de bobines de fil de coton d’Égypte, de soie, de laine, de lin, de polyester, de toutes les couleurs…, la boutique semble tout droit sortie d’un roman de Zola. Sauf que la mercière est une femme bien campée dans le XXIe siècle qui associe les savoir-faire français ancestraux à une communication moderne. Y compris la télévision.


Le décor de l’émission «Cousu Main», diffusée sur M6 et animée par la pétulante Cristina Cordula, est en partie constitué d’objets et de meubles prêtés par la collectionneuse. Entourés de bobines et de rubans, douze candidats âgés de 14 à 60 ans doivent réaliser des travaux de couture imposés. Le programme répond à une tendance de fond que Frédérique Crestin-Billet a repérée depuis bien longtemps : «mes cours de couture sont complets en quelques jours. Le dernier stage réunissait des jeunes de 20 ans et une dame de 83 ans. L’ambiance était extraordinaire !»
Collectionnés, fabriqués en France, toujours utilisés, les objets de mercerie filent de beaux jours.
>La saison 2 de «Cousu Main» a été tournée en avril dernier et devrait être diffusée dans le courant de l'année.
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