Les tribulations du Fil au Chinois

La marque Le Fil au Chinois est déposée en 1847 par l’entreprise de Philibert Vrau (1829-1905) dont il a hérité de son père. Avec plus de 1000 employés, l’usine est l’une des plus importantes de l’industrie du textile de la métropole lilloise. Philibert Vrau va y développer une politique sociale unique qui reste un modèle : une journée de dix heures, un repos dominical, pas de travail de nuit pour les femmes, des écoles, des logements et même des aides en cas de maladie et au moment de la retraite. Catholique fervent, il finance de nombreuses œuvres dont l’Université Catholique de Lille. Un procès en béatification de Philibert Vrau est en cours. Ces bienfaits semblent avoir porté chance à la marque Le Fil au Chinois qui est la dernière française à résister jusqu’en 2007, date du dépôt de bilan de la société Vrau. Mais la belle histoire ne peut pas se terminer ainsi. Les établissements Toulemonde, autre industrie textile emblématique du Nord créée en 1903 à Marcq-en-Baroeul, rachètent la société Vrau. Bruno et Olivier Toulemonde, 5e génération et fiers de fabriquer en France, développent la gamme du célèbre Fil au Chinois, notamment en partenariat avec Frédérique Crestin-Billet, elle-même propriétaire de la marque Sajou. L’un continue de fabriquer le fil de qualité sur des machines parfois d’origine, l’autre perpétue le riche patrimoine graphique de la marque : les établissements Toulemonde et l’entreprise Sajou continuent ensemble de faire vivre Le Fil au Chinois.

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