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Chambord remeublé

  • La Rédaction
  • 27 août 2015
  • 2 min de lecture

Selon Henry James qui, en 1877, décrit le château comme «une caserne royale et romantique», une part du charme de Chambord résiderait dans le «vide» de ses quatre cents pièces. Pourtant, aujourd’hui, Chambord se meuble.

Le jeune François 1er, passionné de chasse, ne pouvait qu’apprécier les terres giboyeuses de Sologne. Après son succès à Marignan, il fit construire dès 1519, une merveille architecturale dans un parc de la surface de Paris. Bien plus qu’un château, le Domaine de Chambord est une réelle œuvre d’art, détachée de toute contingence utilitaire.

Le roi séjourne à Chambord avec sa cour itinérante par intermittence. Comme les autres résidences royales, le château est habité suivant les saisons et selon le bon vouloir royal.

«Lorsque le roi y séjournait, il était plein ; lors de son absence, il était vide», explique Luc Forlivesi, conservateur.

Un vide selon les circonstances donc, et partiellement comblé cependant par une riche collection de peintures et de tapisseries. Dès 2009, dans le cadre d’initiatives de restitutions historiques, le Domaine de Chambord et le Mobilier national réfléchissent à la possibilité de déposer des meubles et des objets d’art au château.

«Longtemps, le décor de Chambord s’est fait selon une idée didactique de l’évolution au XVIIIe siècle. Ce n’était pas toujours pertinent et en résonance avec la réalité des décors de l’époque.», constate Luc Forlivesi.

>Appartement Conti restauré fin 2012 en s'inspirant de l'inventaire après décès du maréchal de Saxe. Photo Guillaume Perrin.

Aujourd’hui, il s’agit de remeubler des appartements du premier étage du château tel qu’ils étaient à l’époque. Ce projet est fondé sur des bases scientifiques d’après les inventaires de 1750 et 1751 aux Archives nationales pour le maréchale de Saxe (1696- 1750) et celui de 1790 aux Archives départementales pour la Chambre du gouverneur à Blois.

«Sauf rares exceptions, les pièces qui meublaient le château au XVIIe siècle n’existent plus, encore moins celles sous François 1er. La révolution est passée par là», explique le conservateur.

Contrairement au château de Versailles pour lequel a été entreprise une vaste quête de meubles dispersés, il ne s’agit pas pour Chambord de faire croire que les meubles présentés aujourd’hui s’y trouvaient à l’époque.

«Nous noterons cependant quelques exceptions : la table de l’appartement de parade, deux tabourets de cabinets, un lit pliant de domestique, trois consoles et deux lits de l’époque Louis XVI.»

Il s’agit donc de trouver des équivalences. Mais la quête est sévèrement encadrée et orientée selon des sources écrites et l’analyse approfondie des inventaires. Les choix sont soumis à une commission de spécialistes. Outre le meuble, l’occupation des espaces est également étudiée. Selon ces critères, une cinquantaine d’éléments de mobilier provenant des réserves du Mobilier national ont donc intégré Chambord l'année dernière. Des œuvres remarquables dans un décor de rêve.

 
 
 

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© Aladin Magazine 2015

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